J’étais au travail il y a à peine quelques jours de cela et un collègue à moi arrive et me parle de son désir de quitter son métier actuel et d’explorer d’autres avenues professionnelles. Il élabore brièvement sur les offres qu’il a obtenues et me dit : « Jessika, j’ignore vraiment quelle offre choisir, puisque je ne me crois pas être à la hauteur de celle qui m’appelle davantage. » Deux choses l’une : Ce dilemme est à l’origine de deux piliers fondamentaux de toute existence humaine. L’un étant la confiance en soi, qui fera l’objet d’un article entier juste pour lui très bientôt, c’est promis. Le second pilier fait référence à ce que les anglophones appellent : « The Vision Board ».

« …j’ignore vraiment quelle offre choisir, puisque je ne me crois pas être à la hauteur … »

Comme plusieurs d’entre vous, j’ai écouté le film « Le Secret » de Rhonda Byrne il y a de ça maintenant quelques années. L’une des personnalités interviewées (dont le nom m’échappe, j’en suis absolument désolée !) a extrapolé sur l’importance de faire son propre « cadre des rêves » pour donner de la puissance à plusieurs techniques suggérées par la neuroscience, telles que la visualisation, l’autosuggestion, l’imagerie mentale, etc. Il va sans dire qu’à l’époque, j’étais à la fois étonnée du contenu du film, mais aussi dans une résistance de mon mental qui criait : « Ah oui ?! Alors si c’est si beau, prouve-le ! »

Alors j’ai fait ni un ni deux. J’ai couru à la papeterie m’acheter un cadre de liège, des cartons de couleurs, de l’encre de couleurs pour mon imprimante (je roulais sur le noir et blanc depuis son achat ahahah) et de jolie autocollants brillants pour la touche finale.

Le moment venu de le créer, à ma grande surprise, c’était le noir total. L’expert dans le film parlait du pouvoir des images, fait avéré qui m’aura été validé et répété par d’autres après lui, tel que Patrick Leroux, conférence à laquelle j’assistais le mois suivant. Mais je vous le dis : j’étais tétanisé devant cette grande feuille épaisse de liège qui avait un air menaçant… et qui me faisait angoissé !

Mais pourquoi diable n’étais-je pas capable d’en venir à au moins une seule image ? Une seule chose que je voulais dans ma vie ? Une seule petite chose de rien du tout ? Eh bien la grande vérité, comme probablement une grande majorité de mes concitoyens de la Terre, je ne m’étais jamais arrêté pour y penser. Voilà tout !

Vu que je n’avais cru mon avenir que directement lié à mes circonstances actuelles, le fait de sauter l’étape du « comment » et de réellement sonder mon « dedans » et de questionner ma petite Jessika intérieure qui est curieuse, impatiente et assoiffée de tout était simplement… une perte de temps! Et une perte d’espoir, tant qu’à y être! Pourquoi je consacrerais même qu’une seule minute de ma vie insatisfaisante à rêver de quelque chose que je ne pourrai jamais avoir ? Je ne suis pas masochiste, quand même! Non mais sérieusement… il faut être vraiment fou pour s’infliger volontairement une telle déception !

Alors mon premier cadre des rêves c’est résumé à ceci : des émotions. J’avais écrit une dizaine d’émotions sur de jolis cartons colorés pour me pister un tantinet. Si je ne savais pas encore ce que je voulais ÊTRE, AVOIR et FAIRE, j’étais au minimum en mesure de savoir comment je voulais me sentir.

Pour tout vous dire, ça n’a pas été un franc succès. Comment l’Univers peut-il me donner quelque chose quand je ne lui demande rien? Une émotion c’est bien, mais il manque tout le reste de la parade!

L’année suivante, j’avais fait du progrès. J’y avais ajouté un onzième carton, mais cette fois-ci, plus précis. Il détaillait l’emploi que je convoitais, tel que l’horaire, le salaire, la clientèle cible, etc. À cette époque, je ne voyais absolument pas le « comment ». Cet emploi n’existait pas. J’étais fraîchement graduée de l’Université, avec très peu d’expertise et d’expérience.

Tous mes collègues à l’hôpital me disaient que je rêvais en couleur. Que dans la région, s’il y avait eu une opportunité aussi hallucinante, d’autres professionnels plus qualifiés auraient déjà sauté sur l’occasion plus d’une fois. À tous les soirs, je rentrais chez moi le cœur lourd et le visage plein de larmes. Je détestais mon travail (entre autre chose) et j’ignorais comment j’allais pouvoir y retourner le lendemain. Malgré cela, sur mon heure du dîner, je sortais dehors prendre l’air et pendant ces cinq minutes, je commandais mentalement cet emploi impossible. Je ressentais l’émotion de ma dernière journée à mon travail actuel et le soulagement de savoir que je n’y retournerais plus.

C’était la deuxième fois que je faisais une réelle demande à l’Univers. La première était très peu originale ; J’avais demandé de toujours avoir la place de stationnement en face de la porte d’entrée, peu importe où j’étais et où j’allais. Ça a tellement fonctionné, qu’encore aujourd’hui, des années plus tard, même si je n’y pense jamais, le « spot » en face de la porte est libre quand j’arrive…  Même en plein Centre-ville ! Ceux parmi vous qui me côtoyez au quotidien le savent bien 😉

Eh bien pour mon emploi fabuleux, c’est arrivé en moins de deux mois…

Eh oui, moins de deux mois, et j’étais déjà en fonction !

Cet exemple parmi tant d’autres me rappelle une chose : notre inconscient, que plusieurs peuvent appeler l’Univers, Dieu, la Source, détient toutes les réponses et les solutions de notre perception consciente. On ne capte qu’une infime partie de l’information qui existe et pourtant, nous nous enchaînons à ce qu’on croit possible et réalisable. Sachez que rien n’est plus faux.

On vit 5% de notre vie de façon consciente et 95% du reste se déroule sans qu’on en soit conscient.

Alors faisons confiance que ce qu’on veut, ce qu’on mérite d’avoir ou d’être est à notre portée… Il faut seulement être un peu fou et croire SANS VOIR ! Donc j’espère que cette petite tranche de vie vous aura donné envie de courir à la papeterie vous chercher votre premier cadre des rêves. Nous sommes vivants pour qu’une seule raison : vivre la joie que seule la vie humaine nous permet d’expérimenter. Alors amusez-vous !

Il faut seulement être un peu fou et croire SANS VOIR!

Je vous aime Jessika