Si je vous demandais à vous, qui lisez ce texte,  de me raconter un moment de votre vie où une difficulté a surgit, tellement fort que vous avez cru que jamais vous ne pourriez la surmonter, je suis sûre que 2 choses se produiront : D’abord, vous allez me répondre « Oui, bien sûr », et une foule de souvenirs surgiront immédiatement. Ensuite, vous m’expliquerez pourquoi ou comment vous les avez surmontés, et vous le raconterez avec fierté. N’est-ce-pas ? Et vous aurez raison ! Oui, vous aurez raison  parce que nous avons le droit et peut-être même le devoir de nous féliciter chaque fois que nous avons réussi  à vaincre l’adversité.

Si nous devons le faire, ce n’est pas par vantardise, ni pour nous glorifier de notre génie ! Mais simplement parce que, cet art de surmonter les obstacles, nous aurons à le fortifier, et permettre ainsi qu’il surgisse de façon de plus en plus automatique. Pour vous donner un exemple, souvenez-vous quand, petit enfant, l’art de lacer vos chaussures vous semblait si complexe ? Vous vous êtes exercés, encore et encore, jusqu’à en faire un geste simple.

Un autre exemple, plus proche, est celui de la conduite. Je vous suggère, la prochaine fois que vous prendrez le volant, de réfléchir à vos mouvements et de les décomposer :

1-     Je mets la clé de contact

2-     J’appuie sur l’embrayage

3-     J’appuie sur l’accélérateur

4-     Je bouge le volant

5-     Etc…

Essayez, et vous ne tiendrez pas plus de 30 secondes ! ça vous semblera terriblement fastidieux, et vous reviendrez bien vite à vos automatismes ! C’est-à-dire, conduire sans y réfléchir.

Et pourtant ! Souvenez-vous ? Vos premières heures de conduite ? Les sueurs froides ? L’impression que c’était terriblement compliqué ? Que vous n’arriveriez jamais à conduire aussi bien, et surtout à être aussi à l’aise au volant que votre instructeur ? Ça semble bien loin tout ça ! Mais, et c’est important, il faut le faire revenir à la surface de temps en temps pour réaliser le chemin parcouru. Et comprendre ainsi que vous êtes, nous sommes des faiseurs de miracles. Nous sommes bien plus solides, plus inventifs que nous le croyons !

La seconde raison pour laquelle nous devons nous rappeler nos batailles gagnées, quelles quelles soient, est que nous nous constituons, ainsi, dans notre cerveau, un archivage de petites (ou grandes) victoires. Nous pourrons à volonté les consulter en cas de besoin pour en tirer des astuces, des personnes, bref, les moyens qui nous ont alors, permis de nous en sortir.

Nous pourrons les réutiliser, ou simplement, réaliser que, finalement, nous nous en étions sortis, alors que le défi à relever n’était pas évident. Peut-être même plus fort que celui que nous avons à relever actuellement ! Cela nous donnera l’élan nécessaire pour affronter le problème auquel nous devons faire face actuellement.

En réalité, lorsque surgit une difficulté, la peur, le manque de confiance en soi et en nos capacités, prennent souvent le dessus. C’est notre réaction première, primaire même. Il faut donc le savoir, et l’accepter …puis, décider de passer outre. Il s’agit d’une décision à prendre, indispensable pour avancer.

D’après Laurent Gounelle, « La plupart des choses auxquelles on colle l’étiquette de négative, sont en fait, des cadeaux de l’existence qui nous permettent d’avancer ».  Et c’est vrai, vous en conviendrez avec moi. Si ces évènements négatifs qui interviennent dans notre vie, nous donnent des sueurs froides, des angoisses au départ, ils nous permettent aussi, d’explorer d’autres possibilités, de déployer des talents dont nous ne soupçonnions même pas l’existence ! Et les réaliser nous procurent toujours une intense satisfaction ! N’est-ce pas ?

Ce sujet m’est venu aujourd’hui parce que j’ai eu affaire à une employée d’une administration que je ne nommerai pas. Elle a le pouvoir de me compliquer grandement la vie et elle a décidé d’user de ce pouvoir ! Je le savais, et elle le savait ! Ma première réaction fut, évidemment, la peur. Et si elle me privait de cet objet, absolument indispensable à mon quotidien ? Comment ferais-je ? Que deviendrais-je ? Au bout d’un moment, je décidai de surmonter mes angoisses et l’observai attentivement : Elle prenait, visiblement, un très grand plaisir à exercer sur moi ce qu’elle prenait pour une torture mentale. Elle jouissait de son pouvoir, se REPESSAITait de sa méchanceté !

Je formulai alors dans ma tête, l’hypothèse : « Et si » ? Et si elle mettait ses menaces à exécution ? Que se passerait-il ? Je commençai alors à imaginer des solutions de remplacement. Bien sûr, mon quotidien serait carrément plus compliqué …mais c’est tout ! Je survivrais ! Mes proches m’aideraient et, si j’avais une certitude, c’était celle-ci : Je m’en sortirais !

A partir de ce moment là, dès cette seconde, elle avait perdu tout pouvoir sur moi ! Je l’observai d’abord, comme une bête malfaisante, puis, avec compassion, comme une personne malheureuse. Que sa vie devait être triste, pour en arriver à se procurer de la joie en traitant mal les autres !

Je sortis de son bureau. Ma situation ne s’était pas plus améliorée que lorsque j’y étais entrée : Et pourtant, je me sentais mieux.

Quelle que soit sa décision, quelles que soient ses actions, elle n’avait pas réussi une chose : m’enlever MA JOIE ! Et ça, c’est moi qui l’avais décidé ! Et tant que je peux décider de ça, rien n’est perdu ! Je suis maîtresse de mes émotions, donc de moi !

A votre JOIE.

Corine

 

NB : Merci à elle, elle m’a permis de faire ce que je préfère : écrire 🙂

Corine